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Depuis le 1 r juin 2018, la bibliothèque d'Ourouer a une nouvelle responsable et son nouveau blog est celui-ci:

lundi 29 septembre 2014

"P'TIT QUINQUIN" en replay sur ARTE+7

http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-21241/interviews/?cmedia=19547550

Voici la présentation de ce film adapté en série par le réalisateur lui-même sur Allociné.
Ce film avait été, à l'origine, tourné pour le cinéma et il faisait partie de la sélection à Cannes.
Bruno DUMONT, dans la vidéo ci-dessus nous explique ses choix.

P'TIT QUINQUIN est un polar burlesque. Des personnages absolument improbables évoluent sur l'écran dans une histoire de meurtres complètement ordinaires pour leeurs motifs, mais inattendus quant à la mise en scène des crimes.

Près de Boulogne sur Mer, une vache morte, trouvée dans un bunker, contient les morceaux ingérés d'un cadavre de femme...ah oui, beuheuheuh, ça commence bien...mais des cadavres il yen aura d'autres dans ce paysage maritime. Soit dans des maisons cossues, soit dans des fermes, la vie des habitants se ponctue d'évènements villageois, de traditions.Fanfare, radio-crochet... Par contre les personnages, eux, sont habités de secrets, de pensées devinées peu à peu par le spectateur.
Le commandant et son adjoint sont tout à fait atypiques, à l'opposé du mythique séduisant  enquêteur.
Bruno Dumont place en devinettes dans l'esprit du spectateur, les motifs de la haine et du meurtre tels que racisme, jalousie, adultère, et nous pose la question que l'on pose à l'enquêteur "qui a tué?".

Je garde pour la fin  la description de ceux qui sont la trame de cette histoire: une bande d'enfants, pendant les vacances. P'tit Quinquin est l'un d'eux au visage déjà abîmé, amoureux de la petite voisine, les copains, avec qui ils explorent, jouent, aiment ou détestent, Les bagarres arrivent aussi.

J'ai bien aimé ce film (même découpé en séries) avec ses personnages déjantées, son action fantaisiste et les photographies que B. Dumont nous donne à voir et à penser.

Encore quelques jours sur Arte+7 et, ensuite en DVD et VOd après le délai de replay gratuit.




dimanche 21 septembre 2014

Le cru BULLEBERRY 2014 est arrivé

Voici, en lien,  les portraits des auteurs présents cette année, dans le site de la  manifestation
J'en reconnais quelques-uns que j'ai déjà rencontrés les années passées, Juliette Derenne, Tatiana Domas, Ricardo Federici, entre autres...
N'hésitez pas à entrer dans le lien et dans les sites des auteurs qui y sont soulignés.

L'affiche annonce le thème de cette année:

 LA FANTAISIE.



Sans aucun doute, les auteurs et illustrateurs de BD n'en sont pas dépourvu.
Des expositions se tiendront dans la ville durant tout le mois.
Rendez-vous sur le site BULLEBERRY.com

Edouard Louis: EN FINIR AVEC EDDY BELLEGUEULE

Eddy Bellegueule, c'est son nom. Bellegueule, le nom de sa famille, Eddy le prénom que ses parents lui ont donné. Il est né dans un village du Nord de la France, dans un village et une famille qu'il définit dès les premières pages. L'écriture est parfaite, le vocabulaire soigné, les phrases agréables à lire, ce qui fait qu'on le lit vite et avec plaisir. Ce qu'il décrit, par contre dans ce roman -car il définit cet ouvrage comme un roman- est parfois au bord du trop-plein. Trop plein de violences, culturelles, sociales, familiales, trop plein de désert économique, social, culturel. Et voilà ces mots qui reviennent comme reviennent les coups, les humiliations et la peur dans la vie d'Eddy Bellegueule.

Edouard Louis a dirigé un ouvrage dédié à Pierre Bourdieu, à vingt ans. Celui-ci, paru au Seuil en février 2014, est son second livre. Il est étudiant en sociologie, après avoir passé un bac en option théâtre.
Il ne pouvait pas faire autrement que de s'enfuir loin de cette violence qui s'abattait sur lui, enfant différent,. Pourtant, il ne renie pas sa famille, son village, mais  il met en lumière, à travers son histoire, une France ignorée ou volontairement oubliée.

Il fait partie des nouveaux achats de la bibliothèque d'Ourouer les Bourdelins. Les lecteurs qui l'ont emprunté, et moi-même,  ont tous été bouleversés.
Ecoutons-le présenter son livre:

vendredi 12 septembre 2014

Les achats de la RENTREE

Voici , écrite sur le cahier d'école...la liste des ouvrages que votre bibliothèque a achetés, chez notre plus proche libraire, pour la rentrée littéraire. Certains ne sont même pas encore sortis!
-Ringarde votre bibliothèque?
 Quelques uns sont déjà en rayon, d'autres sont en cours de préparation.Un n'est pas encore arrivé.
A bientôt.

mardi 9 septembre 2014

MONZAMI d'Alain Rafesthain

Amis lecteurs berrichons, je n'ai pas besoin de vous présenter Alain Rafesthain, enseignant, écrivain et président socialiste du Conseil général du Cher pendant plusieurs mandats.
Pour vous, amis lecteurs d'autres provinces, et même d'autres pays, puisque la consultation des statistiques journalières vous porte à ma découverte, voici une présentation plus détaillée;

Le roman commence par le chapitre intitulé "L'ambuscade". 
"Ils avaient quitté le camp peu après le lever du jour et François Pezard n'avait eu que tout juste le temps de saisir son casque lourd et son fusil MAS 36 pour sauter dans le camion, un vieux Simca rapatrié d'Indochine...
"...Aux lueurs naissantes qui rosissaient l'orient, il jugea qu'il pouvait être six heures du matin...
"...une nuit fraîche et étoilée, peuplée des mille et un bruit qui habitaient les monts tout proches du Nementcha, des bruits qu'il s'efforçait d'identifier sans y parvenir.Quelle différence avec ceux de la Sologne où il avait grandi..."

Tandis que le convoi avance, François pense à ses parents, à sa fiancée, à sa proche démobilisation et à l'injustice de cette guerre. C'est alors qu'ils sont attaqués. On est en 1958, en Algérie.
François est grièvement blessé, et, avant de sombrer dans le coma, il prononce "Monzami, Monzami", certain de reconnaître ce visage émacié penché sur lui.
  Ce visage qu'il avait rencontré à l'âge de onze ans, alors qu'en hiver, son père avait hébergé l'homme qui le portait, pour une nuit et qui avait laissé une montre à son départ.
Comme l'explique la quatrième de couverture, à ceux des lecteurs qui sont plus jeunes que moi, les Monzami étaient nommés ainsi dans les années cinquante. Rescapés de la guerre de 39-45, ils sillonnaient la campagne en vendant leurs pauvres marchandises, et vivaient très précairement. Personnellement, je m'en souviens très bien. Parfois nous en avions peur car on faisait croire aux enfants qu'ils portaient des poignards sous leurs manteaux.
Je me souviens aussi de ceux que je rencontrais dans Bourges en burnous ou en manteaux longs, coiffés de passe-montagnes et qui avaient l'air d'avoir encore plus froid que nous, partagée en crainte et pitié.
Alain Rafesthain nous raconte avec élan l'histoire de François, jeune Solognot, fils de boulangers au village de Presly, appelé sous les drapeaux pour l'"opération de maintien de l'ordre en Algérie". Il évoque le déchirement de quitter son village, sa fiancée, ses parents, et les découvertes successives d'un monde où ce qu'on attendait de lui, lui semblait de plus en plus contestable.
Son frère, bientôt normalien, rencontre, à l'occasion de sa vie berruyère étudiante, différents courants de pensée réagissant à ces évènements, et se rallie aux idées socialistes.
Son père, les voisins, partagent aussi les informations et les réflexions que le contexte politique  leur inspire.

L'auteur, sans grandiloquence, mais avec justesse, sobriété, et néanmoins chaleur, poésie  et sentiments nous fait partager les émotions de ces années-là, à travers les destins de François et des personnes qui croisent ou partagent sa vie.

Est-ce qu'il reverra son Monzami? Est-ce qu'il survivra? Quel sera le destin de ceux qui l'entourent? Eh bien, il faut lire ce roman, bien sûr.