Véronique Ovaldé est éditrice chez "L'OLIVIER" et puis, aussi, écrivain.
La Grâce des Brigands, faisait partie de la sélection de la rentrée littéraire et est son troisième roman.
Maria Cristina Väätonen, quitte à seize ans son village du Nord canadien pour s'installer à Santa Monica.
Née dans une famille un brin tourmentée, d' une mère psychotique mystique et d'un père venu d'une tribu esquimau, elle a également une soeur de quelques mois son aînée.
L'atmosphère archaïque et étouffante de cette famille et ce village va conduire Maria-Cristina à s'enfuir alors qu'elle n'a que seize ans pour l'université californienne de San Francisco.
Là, elle va rencontrer Johanne dont elle va partager la vie, et puis Rafael Claramunt, son mentor, écrivain et filou, mais aussi son amant, ainsi que son chauffeur surnommé "Judy Garland". On est dans les années soixante dix et le contraste entre la vie étriquée de Lapérouse et celle très libérée de San Francisco va propulser l'héroïne dans un tourbillon, où, devenue écrivain reconnue, elle va se libérer de l'esprit de sa famille. Jusqu'à ce que sa mère l'appelle pour lui confier l'enfant que sa soeur (devenue un peu dérangée à la suite d'un accident qui a eu lieu pendant un de leurs jeux d'enfants) a eu avec un gourou. La rencontre se passera différemment de ce que avait imaginé Maria Cristina, et elle reviendra affronter tous les tremblements de terre de son existence au propre et au figuré en se fichant de tous ceux qui l'ont bernée et qui ont "la grâce des brigands".
On lit du début à la fin , captivé par le récit et l'écriture de Véronique Ovaldé, qui fait parfois penser à Amélie Nothomb, parfois à Anna Gavalda, mais avec un style bien particulier.
