Quand c'est la canicule, on est bien, derrière les volets au frais à l'heure du déjeuner. Les activités du début d'après-midi, pendant les vacances sont généralement empreintes de calme et de farniente: siestes, babillages, lectures et cinéma. Non? Derrière les volets clos, un moment de cinéma? Ne trouvez-vous pas que c'est très estival?
Pour ma part, dans cette très belle collection du Cinéma Italien,

Alors que les concepts fascistes s'infiltrent insidieusement dans l'idéologie italienne, les mesures anti juives s'additionnent sans que la jeunesse dorée y prenne garde. L'exclusion des clubs sportifs pour les juifs, pousse les Finzi Contini, aristocrates de Ferrare, à accueillir dans l'immense parc de leur palais, les tennismen, étudiants, de la petite bourgeoisie. L'histoire d'amour entre Giorgio et Micôl prend naissance dans ce contexte.
Vittorio de Sica a réalisé ce film tout en finesse pour attirer l'attention sur le retour d'un certain fascisme qui réapparaissait dans les années soixante-soixante dix en Italie.
Les photographies d' Ennio Guarnieri donnent une vision de scènes esthétiques soignées, tout au long de ce film qui se déroule sur une musique signée Manuel de Sica.
Des dialogues magnifiques jalonnent l'histoire comme cette scène où le père veut laisser un héritage moral à son fils qui vient de subir une blessure d'amour. Il lui dit quelque chose comme ça "je sais ce que tu éprouves, mon fils; on meurt au moins une fois dans la vie, alors autant que ça arrive jeune, comme ça on a le temps d'en ressusciter".
Cette jeunesse, meurtrie par le contexte politique ne sera pas sauvée dans ses illusions, ni par la puissance de ses influences de classe, ni par l'argent.
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