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vendredi 26 octobre 2012

DANS LES FORETS DE SIBERIE de Sylvain Tesson


L'auteur, Sylvain (comme la forêt) Tesson est un habitué des voyages extrêmes et ce livre n'est pas son premier ouvrage de voyage.

Lassé de la vie citadine, de la vie en société, il entreprend une retraite de six mois dans un paysage qu'il a déjà rencontré, dans une nature avec laquelle il compte vivre en symbiose.
Il donne à découvrir avec lui les paysages époustouflants de la Sibérie occidentale en hiver puis de l'éveil de la nature au printemps.
Mais ça n'est pas tout. Il nous fait aussi partager  ses réflexions métaphysiques, qui, dans cette solitude extrême prennent des dimensions délirantes. (et pourquoi pas?) qui nous embarquent jusqu'à l'angoisse.
Il rencontre aussi des gens, russes, des montagnes de personnalités, frottés à la rudesse de ces contrées indemnes de civilisation, et avec eux (et aussi très souvent solitairement) il sacrifie aux rituels de la vodka, longuement, intensément, y ajoutant aussi ceux du cigare.
Et puis, il y a les livres. Ceux qui guident sa méditation qui n'appartient qu'à lui. Qu'on est libres de partager ou pas.
 Dans l'ensemble, ça m'a bien plu, même si je n'adhère pas à toute sa démarche métaphysique, ses réflexions sur le monde de consommation qui est le nôtre nous mène, avec un grand art, à nous poser des questions.
Sylvain Tesson nous invite dans sa cabane, par le truchement de la page, du livre ouvert et nous subjugue par une richesse de style, une débauche de vocabulaire aussi étincelant que la glace au soleil.

Son malaise et sa démarche vaguement suicidaire, en tous les cas, extrême, trouvent, néanmoins,  chez le lecteur leur compensation dans le plaisir de s'imaginer lui-même dans cette forêt pleine d'animaux, sur cet immense lac gelé, dans ces ascensions de pentes sylvestres.
L'imaginaire est à son comble, et l'on goûte le silence qui manque dans notre quotidien.
Quand on referme la porte de la cabane (ou plutôt la dernière page du livre), on se demande pourquoi il nous a traînés à sa suite, tels des compagnons muets, des ectoplasmes, contemplateurs de sa vie d'ermite.
On a envie d'une suite, on voudrait bien aller voir si ses chiens attendent son retour.

Alors, quand j'ai préparé cet article, je suis allée sur la toile, pêcher quelque biographie, et j'ai trouvé ce film, son auto-reportage, qui vous plaira peut-être?








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