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mercredi 21 mars 2012

Petite mort, sortie Rambuteau, de Marc Villard



C'est pour les amateurs de noir très noir, une fois n'est pas coutume sur ce blog.
extrait:
Je fuse comme une lame et lui arrache la bouche avec mon poing. Pourriture, pourriture. Puis je me rassois.
Betty. Trois gorgées de mauvais whysky.
Retour à Barbès. Têtes de mort du métro. Le boulevard, la lèpre et le saturnisme montent au créneau. Betty, attends-moi.
Rue du Roi-d’Alger. Trois étages. Réponds, petite, je suis mal. Je frappe dix mille fois à cette porte de merde. No way.
Cinquième sous-sol des Halles. Mes baguettes et mes sourdines.
Dans les baffles à Tony: A Love Supreme par Coltrane. La nuit est innombrable.

-Et comment ce fait-il que vous nous parlez de ça, chère bibliothécaire?
Le noir très noir, le milieu, la pègre
Tu ne nous habitues pas à ça, chère bibliothécaire!!!
-C'est à cause de la musique, cher lecteur!
-ah?
-La musique des phrases,
 la musique du texte, 
construit comme un texte de rap, ou un texte de jazz; 
ça parle de musiciens, 
de Coltrane , de John lee Hooker
Quant à l'histoire, c'est celle de flics, d'un ou plusieurs tueurs dans le milieu de la prostitution, de meurtres très crapuleux. La drogue, le sexe, évidement, aussi...flics-mauvais genre? J'ai un peu pensé à Izzo et puis à Mickey Rourke...âmes sensibles, ne vous attardez pas dans les quartiers sombres de la littérature très noire, chez publie.noir. Quant aux mots, ils ne figurent pas dans les choix de l'Académie.


-Mais c'est affreux ce que vous nous dites, chère bibliothécaire...
-Mais j'peux point censurer, cher lecteur, ça n'est pas mon travail, et mes lecteurs chéris, amateurs de polars noirs, très noirs, hein? qu'est ce qu'ils me diraient mes amateurs du rayon RX? le crime n'est point beau à voir!!!


Ce roman, très court, sorti en 2004 est paru ce mois-ci chez Publie.net


Je fuse comme une lame et lui arrache la bouche avec mon poing. Pourriture, pourriture. Puis je me rassois.
Betty. Trois gorgées de mauvais whysky.
Retour à Barbès. Têtes de mort du métro. Le boulevard, la lèpre et le saturnisme montent au créneau. Betty, attends-moi.
Rue du Roi-d’Alger. Trois étages. Réponds, petite, je suis mal. Je frappe dix mille fois à cette porte de merde. No way.
Cinquième sous-sol des Halles. Mes baguettes et mes sourdines.
Dans les baffles à Tony: A Love Supreme par Coltrane. La nuit est innombrable.

3 commentaires:

  1. Peut-être est ce un texte à écouter plutôt qu'à lire pour expurger la noirceur et pour profiter de la musicalité ?

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  2. Pourquoi pas?
    Quand on le lit soi-même, (quand on se le lit, on entend) on s'aperçoit que les lignes découpent le texte comme des strophes d'un texte de rock, ou de blues, en cadence de vers sans rimes, sans régularité autre que celle de l'émotion, comme une impro de jazz désabusé qui descendrait dans les graves.

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  3. ...surement que Nougaro l'aurait mis en musique, s'il avait été là...
    rappelez-vous cette cavale "j'ai couru comme dans un rêve-le long des cheminées-haletant-la mallett' à la main je m'enfuyais" (musique)

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