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samedi 23 août 2014

IVO ANDRIC: Mara la courtisane, et autres nouvelles.

Ah oui, cher lecteur habitué de ce blog, vous allez me dire "Ivo Andric, ce n'est pas récent". Non. Vous savez bien que pendant les vacances j'aime revoir des films cultes, relire des classiques, des poètes etc...

Ivo Andric est né à Travnik en 1892. Ayant pris une part active au mouvement national yougoslave, il a connu la prison et l'exil.Ensuite il a été diplomate et écrivain.Il a reçu le prix nobel de littérature en 1961. Il est mort à Belgrade en 1975.

Son livre le plus connu est "Le pont sur la Drina" édité chez Belfond en 1997, mais je n'ai pas pu l'obtenir auprès de la DLP, ce qui fait que je me suis plongée dans ce recueil de nouvelles , traduit du serbo-croate par Pascale Delpech.



Ces dix nouvelles, en fait dix portraits,brossent un tableau de la Bosnie au 18e et 19e siècle. Un très riche tableau, magnifiquement peint, très coloré, très peuplé et très significatif de la complexité d'un pays envahi, à cette époque, tantôt par les Turcs, tantôt par les autrichiens et où cohabitent  orthodoxes, juifs, musulmans avec plus ou moins de bonheur.
C'est dans ce contexte qu'Ivo Andric place les destins détournés de ces personnages happés par la guerre, l'occupation, la folle violence et le pouvoir changeant.

Mara la courtisane est l'une de ces nouvelles: sous la domination turque l'humble fille d'un boulanger, chrétienne, est enlevée par un chef militaire qui l'abandonne lors de sa fuite au moment de l'invasion autrichienne.
Le destin du lieutenant Murat est également scellé et rien ne pourra enrayer la marche qui lui est imposée.
Celui du frère Marko occupe plusieurs chapitres et celui intitulé "au temps du cantonnement" décrit la haine contre l'envahisseur turc, déguisée sous la façade de l'obéissance.

On lit quand même dans une atmosphère colorée par la riche plume de l'auteur.

Extrait de la page 90


            « Les étés à Sarajevo sont incomparables. Ces journées d’été avec leur calme, leur éclat et leur nature verdoyante, apparaissent comme une récompense attribuée à ceux qui doivent supporter les automnes humides, les hivers rudes et les printemps capricieux de Sarajevo. Par un tel matin d’été la ville ressemble à un plat en argent orfévré de Bagdad, entièrement décoré de petites feuilles sombres, dont la moitié est en or et l’autre moitié de couleur sombre. Dans les rues, de larges bandes de soleil étincelantes et brûlantes alternent avec des zônes d’ombres foncées et toujours fraîches. Suivre ces rues en passant de l’ombre à la lumière éclatante dans le murmure de l’eau invisible, ne semble être ni une obligation ni un travail, mais une sorte de jeu prolongé et joyeux. L’on ne sait ce qui est le plus beau et le plus agréable, la brûlure du pavé blanc et étincelant ou la fraîcheur de l’ombre d’un vert profond. »


1 commentaire:

  1. La bibliothèque d'Ourouer vient d'acheter "Un pont sur la Drina", il est préparé et en rayon. Mais nous avons dû nous contenter d'une édition de poche, cet ouvrage n'étant pas réédité dans une édition brochée, et c'est bien dommage. La qualité d'impression est franchement mauvaise et c'était un vrai dilemne quant à savoir s'il fallait l'acheter quand même. Nous avons opté pour ce choix , désirant répondre à vos demandes, en espérant qu'un jour prochain un éditeur nous le proposera à nouveau dans une version brochée. Mais enfin, pour l'instant il est présent, à votre disposition dans le rayon des romans.

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